Synopsis

Au travers d'un vécu et d'une histoire familiale personnels, ce blog relate les nombreuses difficultés pratiques et barrières juridiques dressées par l'État polonais afin d'empêcher, contrairement à ses engagements internationaux, toute restitution ou indemnisation des biens immobiliers ayant appartenu aux familles de victimes des persécutions nazies (ghetto et génocide), et dont la spoliation instituée par le régime communiste n'en finit pas (la photo ci-dessus, prise en juin 2014, représente l'immeuble familial spolié, situé au centre de Lódz, à l'angle des rues Prezydenta Gabriela Narutowicza 14 et Wschodnia 69).

12 août 2015

De nouvelles pressions s'exercent sur la Pologne

(Extraits traduits d'un article publié dans The Jewish Week et rédigé par Stewart Ain).

Lea Evron, une survivante de l'Holocauste, de Whitestone, Queens, a lutté pendant des années pour reconquérir l'immeuble que ses parents ont perdu à Zywiec. Elle a finalement remporté une manche au tribunal, mais le gouvernement polonais a fait appel de ce jugement. Il a fallu qu'elle attende encore deux décisions (Cour d'appel et Cour suprême) pour qu'elle soit reconnue comme propriétaire. Mais, une nouvelle personne qui se prétend propriétaire a déposé un nouveau recours.
Je ne crois pas que nous vivront assez longtemps pour obtenir quoi que ce soit - mais peut-être nos petits-enfants, a déclaré son mari, Jehuda. 

Bien que 3 millions de Juifs polonais ont été assassinés dans la Shoah -plus que de tout autre pays - la Pologne reste le seul pays de l'Union européenne qui n'a pas adopté une loi exigeant la restitution ou l'indemnisation des  propriétés privées confisquées par les nazis et nationalisées par les communistes.

Néanmoins, ces dernières semaines, diverses pressions se sont exercées sur le gouvernement polonais pour traiter de cette question :

16 décembre 2014

10 ans de procédures...pour rien ?

À l'appui de ces éléments, l'étude d'Alicja Bien m'informe qu'il faudra engager de nombreuses procédures pour espérer aboutir à une éventuelle indemnisation contre la commune de Lódz.

En tout, celles-ci pourraient durer une dizaine d'années.

Outre les honoraires d'avocat évalués à 50'000 zlotys, la justice polonaise exige un émolument judiciaire ou droit de timbre de 5% de la valeur litigieuse, soit la valeur actuelle de l'immeuble ou de l'indemnité compensatoire réclamée pour traiter d'une éventuelle requête.

Et lorsque je demande quelles sont les chances d'obtenir une indemnisation pour l'expropriation indûment subie, compte tenu des frais considérables qu'il me faudra engager, voici sa réponse :